LVMH et la famille Arnault à sa tête ont annoncé un «don» de 200 millions d’euros pour la reconstruction. BNP Paribas et Société Générale s’engagent également.

Plusieurs grandes fortunes et entreprises françaises, notamment du secteur du luxe, ont annoncé dès mardi qu’elles débloquaient des centaines de millions d’euros pour financer la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame, dévastée par le feu à Paris la veille.
LVMH, numéro un mondial du luxe, et la famille Arnault à sa tête, première fortune de France, ont annoncé un «don» de 200 millions d’euros, la plus grosse somme pour l’heure déboursée pour la reconstruction de Notre-Dame.
LVMH a en outre proposé de mettre à disposition ses «équipes créatives, architecturales, financières» pour aider au travail de reconstruction et de collecte de fonds.
Autre grande fortune du secteur, la famille d’industriels Pinault, qui possède le groupe Kering, a annoncé débloquer 100 millions d’euros via sa société d’investissement Artemis.
«Très touchés» par l’incendie, Martin et Olivier Bouygues ont annoncé se mobiliser «à titre personnel» avec un don de 10 millions d’euros via leur holding familiale, SCDM.
Le milliardaire Marc Ladreit de Lacharrière, qui contrôle la société d’investissement Fimalac, a également annoncé vouloir participer à «l’effort national de reconstruction». Montant du don: 10 millions d’euros «pour la restauration de la flèche, symbole de la cathédrale», qui est tombée dans l’incendie de lundi.
Henry Kravis, co-fondateur du fonds d’investissement américain KKR, et son épouse Marie-Josée Kravis, «attristés par l’incendie», ont annoncé contribuer «dès à présent» à hauteur de 10 millions de dollars (8,85 millions d’euros). C’est le premier don d’ampleur venu de l’étranger.
Le géant informatique français Capgemini s’est dit «solidaire de l’effort national» et a annoncé verser un million d’euros pour contribuer à la reconstruction de la cathédrale.
Crédit Agricole Ile-de-France, via son fonds de dotation, est pour l’heure la seule banque française à avoir annoncé un chiffre (1 million d’euros) pour la sauvegarde d’urgence de Notre-Dame de Paris.
BNP Paribas a de son côté affirmé à l’AFP être «engagée pour contribuer à la reconstruction», sans préciser de somme dans l’immédiat.
Société Générale, qui va également «contribuer à l’effort», assure être en train de préciser les «modalités» de cette contribution.
La fondation Fransylva appelle les 3,5 millions de propriétaires privées de forêts en France à donner un chêne.
Par ailleurs, Michel Druilhe, président de l’interprofession France Bois Forêt qui regroupe forêts privées et publiques, assure que l’ensemble de la filière «va s’organiser pour fournir du chêne français, et va participer, y compris financièrement, à la reconstruction de la cathédrale».
La Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) «se tient à la disposition des pouvoirs publics pour mobiliser son réseau national d’artisans» citant notamment la maîtrise d’ouvrage, la maîtrise d’oeuvre, les artisans et les PME. Le Medef a de son côté appelé les entrepreneurs à participer à la collecte lancée par la Fondation du patrimoine.
Le géant français du BTP n’a pas annoncé de montant mais souhaite apporter «une partie du financement» de la reconstruction et propose à tous les constructeurs de France «d’unir leurs forces».
Le groupe Michelin a pris la décision de participer à la reconstruction via sa fondation, a indiqué le groupe à l’AFP. Le montant sera décidé par le conseil d’administration de celle-ci.
Sans donner de somme, la présidente de la Ligue de football professionnel (LFP) Nathalie Boy de la Tour a promis que le football français allait se «mobiliser pour aider financièrement à la reconstruction».
Côté hippisme, le monde des courses a décidé de rebaptiser le Prix du Président de la République, qui doit se tenir dimanche à Auteuil, du nom de la cathédrale et «d’en reverser le bénéfice au profit de la reconstruction» de l’édifice.
La ville hongroise de Szeged a annoncé faire un don de 10.000 euros, s’estimant redevable à Paris. En 1879, la capitale française avait aidé à la reconstruction de cette ville du sud du pays, dévastée par une inondation.
En Côte d’Ivoire, c’est le roi de Krindjabo, capitale du royaume de Sanwi dans le sud-est du pays, qui a promis un «don» pour la reconstruction, sans préciser de montant. Un prince de son royaume avait été baptisé dans la cathédrale dans les années 1700.