Perspectives d’investissement du marché chinois.
Gian Plebani, expert du multi-actifs en Chine et gestionnaire de portefeuille en charge de la stratégie du fonds China Allocation Opportunity, nous a accordé une longue séance de questions-réponses sur la récente évolution du marché chinois, les changements de stratégie et les perspectives d’investissement en 2021.
La Chine a une plus grande capacité de réaction aux chocs, au travers de mesures de soutien fiscales et monétaires. S’y ajoute son statut de «première entrée, première sortie» sur le front de la pandémie mondiale. Tout cela a permis aux actions domestiques de mieux tirer leur épingle du jeu que les actions des marchés émergents dans leur ensemble en 2020. Selon nous, cette relative résilience va perdurer, Beijing plaçant la priorité sur l’emploi et non sur le désendettement.
Joe Biden a été déclaré vainqueur de la course à la présidence américaine et devrait prendre ses fonctions avec un Sénat républicain. Quant aux implications de cette victoire sur les relations sino-américaines, nous pensons que l’approche de Joe Biden vis-à-vis de la Chine sera plus prévisible mais qu’elle restera conflictuelle.
La balance commerciale ne sera plus au premier plan et les tarifs douaniers vont être progressivement abandonnés, mais la technologie occupera une place centrale dans la dégradation continue des relations sino-américaines.
Contrairement au Président Trump, Joe Biden pourrait choisir de nouer des alliances multilatérales avec les alliés des Etats-Unis pour dialoguer avec la Chine sur les questions relatives au commerce, à la technologie, aux droits de l’Homme et à l’environnement.
En résumé, alors que le risque géopolitique devrait persister à l’arrière-plan, nous pensons qu’une administration Biden devrait être propice aux actifs à risque chinois à court terme.
A l’heure actuelle, nous sommes positionnés sur un risque long et détenons une surpondération en actions, de sorte que nos niveaux de liquidités sont assez bas par rapport à ceux du deuxième trimestre 2020.
Nous avons également conservé une importante position dans des titres à revenu fixe onshore, car nous les considérons comme des actifs sans risque et qui offrent de belles opportunités de carry trade actuellement.
Notre position obligataire chinoise onshore est composée d’emprunts d’Etat chinois (CGB) et d’obligations des policy banks (PBB): nous sommes donc assez prudents puisque ces obligations font partie des composantes les plus liquides du marché obligataire chinois onshore.
FTSE Russell est le troisième plus grand promoteur d’indices à intégrer des obligations chinoises onshore dans ses indices. Ce n’est pas une initiative si importante que cela en soi, mais elle s’inscrit dans la continuité de la tendance à l’inclusion dans les indices, laquelle attire des flux de capitaux d’investisseurs internationaux. C’est que nous nous devrions observer dans les prochaines années.
Nous considérons l’appréciation du RMB comme positive. Nous ne couvrons donc plus nos positions contre le risque de change et nous sommes confiants quant aux positions libellées en RMB acquises grâce à nos expositions onshore.
Nous détenons une importante position dans l’univers des actions chinoises de catégorie A, mais nous considérons également celui des actions de catégorie H comme attrayant. Les actions A chinoises se sont bien redressées, offrant une prime importante par rapport au marché des actions de catégorie H. Nous pensons que les actions H chinoises devraient s’inscrire en hausse dans les prochains mois, ce qui devrait réduire l’écart de la prime.
De manière générale, nous préférons les obligations d’entreprise libellées en USD aux obligations libellées en CNY et le haut rendement (HY) à l’investment grade (IG). En effet, nous continuons à juger positifs les fondamentaux de cet univers dont le marché a surévalué le risque de défaut implicite. C’est notamment le cas de l’univers immobilier où nous détenons des sociétés qui affichent des bilans équilibrés et de solides cash-flows.
Les cycles de défauts de paiement font partie du marché obligataire chinois onshore qui gagne en maturité. Dans une perspective de long terme, ils constituent une évolution saine en terme d’évaluation et de stabilité. Historiquement parlant, les cycles de défauts de paiement n’ont rien de nouveau. Les défauts de paiement auxquels on a récemment assisté concernaient l’univers des entreprises publiques locales (SOE). Ce cycle, qui existe depuis 2014, a connu une hausse entre 2015 et 2017, signe que l’on passait progressivement à une évaluation de marché plus représentative. Mais surtout, pour notre stratégie China Allocation Opportunity, au sein de l’univers obligataire onshore, nous ne détenons que des emprunts d’Etat libellés en yuan (CGB) et des obligations des policy banks (PBB) qui sont garantis par l’Etat et considérés comme des actifs sûrs.
De toute évidence, la Chine se trouve sur une belle trajectoire de reprise en «V» et nous nous attendons à ce que l’économie renoue avec la croissance continue dans les six à douze prochains mois. Nous sommes en mode risque avec une position longue en actions et nous préférons les obligations d’entreprises aux emprunts d’État.
Nous avons renforcé notre exposition aux obligations d’entreprise en la finançant à l’aide de nos obligations d’Etat onshore, dont nous conservons une importante quantité afin d’équilibrer les risques.
Compte tenu de son rendement attrayant et de son risque de défaut implicite, nous privilégions le haut rendement à l’investment grade. Nous considérons l’appréciation du RMB comme positive et sommes confiants quant aux positions libellées en RMB acquises grâce à nos expositions onshore.
Contrairement au Président Trump, Joe Biden pourrait choisir de nouer des alliances multilatérales avec les alliés des Etats-Unis pour dialoguer avec la Chine sur les questions relatives au commerce, à la technologie, aux droits de l’Homme et à l’environnement.
En résumé, alors que le risque géopolitique devrait persister à l’arrière-plan, nous pensons qu’une administration Biden devrait être propice aux actifs à risque chinois à court terme.
Outre les paris actifs que nous prenons sur les actions et les obligations, nous soulignons l’importance d’allouer des capitaux aussi bien dans les actifs onshore qu’offshore pour tirer avantage des différents catalyseurs tout comme du comportement des investisseurs.
Pour en savoir plus sur nos solutions en Chine (en anglais) cliquez sur: ubs.com/china-now
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