L’investissement sur le segment obligataire «High Yield» fait partie des expertises de pointe de Lazard Frères Gestion.
Nul doute que depuis le début de l’année, tous les segments du marché obligataire ont été pénalisés par la remontée des taux. Le «High Yield» n’est pas en reste: sur ce segment, les titres européens ont perdu en moyenne 15% de leur valeur en seulement 10 mois, toutes échéances confondues1.
La qualité des titres n’est pourtant pas en cause: malgré la guerre en Ukraine et la crise énergétique, les défauts de paiement se font toujours rares. Fin août, le taux de défaut à 12 mois n’atteignait que 1,8% sur l’ensemble du gisement High Yield européen selon Moody’s. Au point que le segment «Investment Grade», regroupant des émetteurs de plus haute qualité, affiche un repli globalement équivalent à celui du High Yield depuis le début de l’année.
Pour autant, les performances s’avèrent très variables selon la maturité des titres. Ceux dont l’échéance est inférieure à 3 ans ont ainsi connu un repli moyen de «seulement» 7% sur le segment High Yield depuis le début de l’année (voir graphique n°1). Les titres de maturité courte sont en effet, par nature, moins pénalisés par la remontée des taux. Dans le cadre d’une gestion active, une sélection efficace des émetteurs peut permettre de limiter encore davantage ce recul.
Pour les investisseurs, l’orientation négative des marchés obligataires pousse naturellement à s’interroger sur les choix d’allocation à envisager. Certains considèrent que face à la hausse des taux, il est désormais plus sage de se tourner vers le monétaire, dont les rendements sont de nouveau positifs et voués à croître au fur et à mesure des prochains relèvements de taux des banques centrales.
Face à ce choix, les obligations privées conservent néanmoins de sérieux atouts selon nous. Certes, la hausse des taux et des spreads a généré des performances négatives depuis le début de l’année, mais en contrepartie, le potentiel de performance de ces titres est désormais plus élevé. Sur le segment High Yield de court terme, les rendements sont proches de 8% par an (voir graphique n°2). Si les marchés venaient à se stabiliser aux niveaux actuels, les investisseurs bénéficieraient donc de ce taux de rendement encore inatteignable il y a un an.
Attention toutefois: la remontée des taux n’est sans doute pas encore terminée. La BCE continue pour le moment de durcir sa politique monétaire et Moody’s s’attend à une légère hausse du taux de défaut au cours des 12 prochains mois. Une hausse supplémentaire des spreads de crédit semble donc probable. Pour autant, le niveau élevé des taux sur le segment High Yield offre désormais aux investisseurs un «coussin» qui nous semble en mesure de compenser partiellement ou totalement ces effets négatifs. À plus long terme, une décrue des taux viendrait quant à elle soutenir la performance pour les porteurs de titres.
Soulignons enfin que la plupart des emprunteurs du segment High Yield ont profité des taux bas, ces dernières années, pour se refinancer à des conditions avantageuses. La plupart des émetteurs ont donc désormais un faible besoin de financement supplémentaire et disposent d’une bonne capacité de remboursement, y compris en cas de dégradation de la conjoncture au cours des prochains trimestres.
Cette configuration de marché, doublée de critères de sélection très stricts des émetteurs, peut donc offrir aux investisseurs une solution toujours pertinente selon nous dans le cadre de leur allocation d’actifs.
Lazard Frères Gestion gère le fonds Lazard Euro Short Duration High Yield SRI*, qui cherche à allier rendements substantiels et exposition réduite au risque de taux, en optant pour des titres de maturité courte.