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Le Mouvement 5 étoiles et la Ligue ont trouvé un compromis avec le président Sergio Mattarella, qui exigeait des garanties sur le maintien de l’Italie dans la zone euro.

Carlo Cottarelli a été désigné lundi pour former un gouvernement. Ce choix du chef de l’Etat a été vilipendé par les populistes. La démarche n’a pas suffi à rassurer les marchés financiers.

Agé de 64 ans, Carlo Cottarelli a été un haut responsable au FMI et s’est vu attribuer le surnom de «M. Ciseaux» quand il a été chargé de la révision des dépenses publiques en 2013.

Faute de majorité claire, ce choc électoral pour l’Italie et l’Europe, ouvre une phase d’incertitude politique dans la troisième économie de la zone euro.

Tout dépendra des mesures que le nouveau gouvernement mettra en place.

En Allemagne, le SPD a soutenu une coalition avec la chancelière Angela Merkel. Le programme de réforme européen reste donc en place. Le rôle de l'Italie dans les réformes reste incertain.

Ce week-end, l'Italie a affiché son ras-le-bol des partis gouvernementaux, incapables de sortir le pays d'une ornière où faible croissance rime avec crédits en souffrance. Sans parler de la dette publique, toujours plus colossale.

Jusqu’ici, les élections italiennes ont systématiquement débouché sur la formation d’un gouvernement de gauche ou de droite. Avec l’arrivée du mouvement Cinque Stelle, la donne pourrait changer.

Meilleure croissance depuis sept ans et plus faible déficit public en dix ans l’an dernier. De quoi faire réagir les politiciens.

La nouvelle loi électorale limite l'influence des partis non classiques. Néanmoins, une volatilité postélectorale demeure une possibilité bien réelle.