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Alors que les négociations salariales touchent à leur fin, Travail.Suisse a dressé lundi à Berne un bilan nuancé. La légère augmentation attendue en 2024 vaut surtout pour les rapports de travail régis par une convention collective.

«Pour la troisième fois consécutive, les salaires réels baissent en Suisse», déclare l’organisation. Selon elle, les entreprises disposent de la marge de manœuvre suffisante pour des augmentations.

Cette revendication doit permettre de compenser la forte hausse actuelle du coût de la vie et les gains de productivité des entreprises.

«C’est la seule façon de préserver efficacement le pouvoir d’achat», a déclaré Claudia Stöckli, membre de la direction du syndicat Syna.

Les femmes sont déjà massivement désavantagées dans la vieillesse et doivent encore payer pour cette réforme, c’est «intolérable et inacceptable», dénonce la conseillère nationale Léonore Porchet (Verts/VD), vice-présidente de Travail.Suisse.

«Il est essentiel de maintenir le pouvoir d’achat, surtout pour les revenus les plus faibles», a déclaré Gabriel Fischer, responsable de la politique économique à Travail.Suisse.

Pendant que l’économie a augmenté depuis 2016 de 6,6% en valeur cumulée, les salaires nominaux n’ont augmenté que de 3%, a signalé Gabriel Fischer.

Le président du syndicat Adrian Wüthrich exige que la libéralisation du droit du travail soit stoppée et que les entreprises améliorent la possibilité de planifier les horaires de travail.

Ces deux dernières années, l’économie a augmenté de 4,2%. Les travailleurs n’ont toutefois pas vu la couleur de cette reprise économique.

«Alors qu’on freine les augmentations de salaire pour les travailleurs, à l’étage de la direction, il semble que d’autres critères s’appliquent», assène Adrian Wüthrich, président de Travail.Suisse.