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Le recul est essentiellement attribuable aux services, les échanges de marchandises notamment s’étant montré stables, indique la Banque nationale suisse (BNS).

Dans son discours, le président de la BNS, Thomas Jordan a insisté sur les incertitudes qui entourent ces prévisions, notamment en raison du risque d’un ralentissement économique mondial plus fort que prévu.

Après cinq hausses de taux décidées à partir de juin 2022, la BNS avait opté fin septembre pour un premier statu quo monétaire, estimant alors être parvenue à contrer «la pression inflationniste persistante» en Suisse.

Pour le stratégiste Martin Lück, «la Banque nationale suisse a la marge de manoeuvre pour surprendre les marchés. Une baisse des taux est possible au printemps prochain».

Les économistes de la grande banque tablent sur un renchérissement de 1,6% l’année prochaine, contre 2,0% estimés auparavant. Ils s’attendent aussi à de premières baisses des taux de la BNS.

Un collectif d’associations déplore une responsabilité de l’institution dans «les émissions de gaz à effet de serre dues à la fracturation hydraulique à hauteur d’environ 7 millions de tonnes en équivalent CO₂».

Le président Thomas Jordan prévient que la Banque nationale suisse continuera à suivre de près l’évolution de l’inflation ces prochaines semaines.

«Ce rôle est un élément clé de la contribution d’une banque centrale à la stabilité du système financier», déclare le vice-président Martin Schlegel.

L’inflation s’est établie à 1,7% sur un an en octobre, un niveau stable par rapport à septembre. En août, les prix avaient augmenté de 1,6%.

La phase de lancement devrait durer de décembre 2023 à juin 2024. Les établissements impliqués sont la BCV, la BKB et la ZKB, ainsi qu’Hypothekarbank Lenzburg, Commerzbank et UBS.